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Qui est le roi? Qui est la reine?
Les pharaons les plus connus:
A part Toutankhamon, les pharaons les plus connus sont Djoser, Khéops, Khéphrem, Mykérinos, Alexandre le Grand,...
Les reines les plus connues:
Iah-Hotep(Ahhotep I), , Néfertiti, Néfertari, Hatchepsout, Taousert,... et biensur Cléopatre.
Pharaon?
Personne en Egypte ne doutait que le pharaon fût le fils du roi des dieux. Comment d'ailleurs un homme comme les autres aurait il pu assurer chaque année la crue du Nil et chaque jour la course du soleil ? Le pharaon était, lui aussi, intimement persuadé de son ascendance divine. Parfois, pour mieux s'en convaincre, il faisait représenter dans le secret d'un temple la scène au cours de laquelle Amon-Rê, pour l'engendrer, avait pris les traits du roi régnant et s'était uni à sa mère. La naissance d'un nouveau pharaon était une affaire qui mobilisait tous les dieux du ciel. Amon, avant d'en décider, s'en entretenait avec Thot, le dieu de la sagesse et des écritures. Puis il donnait la nouvelle à sa cour. Enfin, il chargeait Khnoum, le dieu potier, de modeler sur son tour divin le corps et l'âme de l'enfant qui venait d'être conçus.
Le temps révolu, Khnoum et Thot conduisaient la reine vers les lieux de l'accouchement où trois déesses – Isis, Nephtis et Meskhénet – venaient la secourir. Heget, la déesse grenouille tendait au nez du nouveau-né la croix de vie pour lui communiquer une force divine, et Khnoum se penchait au dessus de lui pour lui donner la santé du corps. Amon reconnaissait alors son fils et les dieux le baptisaient. Anubis et Thot roulaient devant lui le disque lunaire, symbole de l'éternel rajeunissement du monde, et les sept vaches célestes – les sept Hators - en le nourrissant de leur lait, contribuaient à leur tour à le diviniser.
Le futur pharaon grandissait ensuite auprès de ses parents terrestres comme un fils de roi jusqu'au jour où Amon jugeait le temps venu de son intronisation. C'est alors seulement qu'apparaissait aux yeux de tous, aux yeux du peuple, sa nature divine.
Le couronnement
Les rites du couronnement se perdent un peu dans la nuit des temps. Mais ce que l'on devine est fabuleux. Il s'agissait d'un mystère sacré qui se déroulait en une suite de scènes où les princes, les notables et les prêtres tenaient le rôle de dieux. Les cérémonies commençaient à l'aube. Le pharaon sur son trône recevait, selon des rites oubliés, les attributs royaux qui affirmaient sa divinité : une queue d'animal qu'il portait dans le dos de sa ceinture , une barbe postiche en forme de losange allongé attaché à son menton soigneusement rasé car tout poil était réputé impur ; un sceptre à tête magique et enfin les couronnes. Elles étaient imposées sur son crâne, rasé de près lui aussi par le grand prêtre. Deux d'entre elles avaient une importance particulière. Elles étaient considérées comme des déesses tutélaires, et le public chantait des hymnes. La première, celle de la haute Egypte, était constituée par une haute mitre de laine blanche terminée par un renflement. La seconde, celle des divinités de la basse Egypte, formait un large bandeau circulaire rouge muni dans sa partie arrière d'un manche assez élevé et, à l'avant, d'un fil recourbé et rigide. A la fin de la cérémonie, le pharaon coiffait le Pschent qui combinait l'une et l'autre et assurait sa domination sur « le double pays », c'est à dire la vallée et le delta. Le grand prêtre posait alors au milieu de son front un Uraéus, cette tête de cobra dressée sur sa gorge gonflée qui personnifiait « l’œil brûlant » du soleil – de Rê -, la flamme qui dévore les rebelles. Enfin, Horus et Thot liaient sur le trône où il était assis les deux plantes symboliques du Nord et du Sud: le lotus et le papyrus. Les deux parties du royaume étaient ainsi réunies sous ses pieds
Il fallait encore, pour que commence son règne, que le pharaon reçoive son protocole, c'est-à-dire l'ensemble des cinq noms qui allait consacrer sa royauté terrestre. Le nom possédait aux yeux des égyptiens une puissance particulière. Il ne servait pas simplement à distinguer un être d'un autre. Il était vivant. Il façonnait la personnalité de celui qui le portait. Les noms des pharaons étaient donc doués d'un pouvoir surnaturel et ils étaient établis par le dieu Thot lui-même et transcrit sur l'arbre sacré. Le premier l'identifiait à Horus, le dieu des espaces Premier cartouche de Ramsès :
Ramsès-Meryamon - Deuxième cour célestes, le premier roi de l'Egypte. Il était gravé dans l'image d'un palais au-dessus duquel était perché un faucon. Les deux suivant lui conféraient les pouvoirs des dieux du Sud et du Nord. Les deux derniers enfin le consacrait comme le roi des deux pays et comme le fils de Rê, le soleil. Ils étaient inscrits dans un lien ovale, le « cartouche », qui les protégeaient. Ce cartouche était animé lui aussi d'un pouvoir surnaturel et le détruire c'était atteindre au roi lui-même.
A la fin de la cérémonie, le pharaon faisait quatre fois le tour de la ville pour prendre possession de son domaine, puis il participait à un grand repas rituel d'offrandes. Tout au long de son règne, le pharaon entretiendra avec les dieux de rapports étroits, nécessaires à l'équilibre du monde. Ils leurs élèvera des temples, renouvellera les offrandes et perpétuera un culte que les prêtres effectueront en son nom. « Horus vivant » au fond de son palais, il sera lui même traité comme un dieu. Ceux qui l'approchait devaient se prosterner et flairer le sol. Le peuple se traînait sur la terre, lorsqu'il le voyait passer sur son char. Mais, pour être fils de dieu, le pharaon n’était pas moins aussi un homme et l'histoire de l'Egypte ne serait qu'une suite immuable de règnes semblables, si tous les pharaons s 'étaient ressemblés. Or, certains d'entre eux ne remplissaient pas toujours le rôle qui leur était dévolu tandis que d'autres, témoignaient par leur gloire, de la puissance du roi des dieux. Amon-Rê, leur père, leur manifestait par son appui et sa satisfaction. Mais quand l'un des fils laissait développer l'anarchie et que le chaos menaçait, il n'hésitait pas à le remplacer par un autre. L'Egypte allait donc dérouler entre ciel et terre des pages sombre et dramatiques, des pages dont il est souvent difficile de retrouver la trace.
Les attributs de Pharaon
Les pharaons sont facilement différenciables des autres hommes représentés sur les bas-reliefs et les peintures de l'Égypte antique car ils portent un certain nombre d'attributs spécifiques à la fonction de Pharaon. Les dieux, détenteurs originels du pouvoir, peuvent également porter ces attributs.
Le Pschent
couronne blanche de la haute-Egypte (sous l'égide du dieu Seth) : Hedjet
couronne rouge de la basse-Egypte (sous l'égide du dieu Horus) : Dechret
double couronne qui symbolise la réunion des deux-terres : Pschent
Le Sceptre et le fouet
La nature du pouvoir de Pharaon est determinée par les attributs qu'il porte.
Anubis:
Le sceptre Ouas sur lequel il s'appuie quand il est debout, symbolise sa force. Le sceptre est devenu dans le monde entier l'insigne des souverains. Il est aussi le symbole des dieux. Il est terminé en bas par une fourche et vers le haut par une tête de lévrier stylisée représentant le dieu Seth (voir ci-contre la représentation d'Anubis avec son sceptre). Le sceptre est l'enseigne du nome de Thèbes, la région administrative de la capitale égyptienne qui s'appelle Ouaset, "la ville du sceptre".
Quand il est assis, il croise sur sa poitrine la crosse : l'heqa, symbole de l'écriture et le flagellum (le fouet) : le nekhekh ; deux symboles d'Osiris. En possession de la crosse et du fouet, pharaon est considéré comme le pasteur de son peuple : il conduit son troupeau avec la houlette (la crosse) et le protège avec son fouet.
On notera aussi ce attributs qui caractérisent parfois Pharaon :
L'uræus
Dans l'antiquité égyptienne, l'uræus est le cobra femelle qui a pour fonction de protéger le pharaon contre ses ennemis. On le retrouve la plupart du temps représenté sur la coiffe de pharaon dont il est l'un des attributs. Il est parfois représenté gravé en relief sur les murs des temples funéraires.
La barbe postiche
Réservée au pharaon et aux dieux, elle le différencie du commun des mortels. Cette « barbe », qui en fait ressemble plutôt à une longue barbiche, était portée au menton et attachée derrière les oreilles. Le pharaon la portait lors des cérémonies et elle était l'un des symboles de sa puissance et une marque de son affiliation divine.
Sethi 1er portant l'uræus, le némés et la barbe postiche
La queue de taureau trophée attaché à la ceinture du pharaon pour lui offrir la puissance de l'animal sacré.
La crosse et le fléau
La crosse (Heka) montre que le pharaon conduit son peuple comme le berger. Le fléau (Nekhekh) est une arme symbole de protection.
Le némés et le khépresh
Le némés est une coiffe rayée verticalement avec des pans retombant devant de chaque côte de la tête. Pharaon était le seul à pouvoir porter cette coiffe de tissu rayée verticalement (souvent blanche et rouge) qui couvrait son front, tombait derrière sa nuque et dont deux pans retombait devant de chaque côte de sa tête. Elle était retenue sur le front par un bandeau d'or ou par l'uræus.
Pharaon portant l'uræus, le némès et la barbe postiche Cette coiffe a était immortalisé sur le masque funéraire en or du pharaon Toutankhamon. Le sphinx du plateau de Guizeh porte egalement le némès.
La couronne de victoire. Il s'agit d'une couronne de couleur bleu ou noire (si elle est noire, il s'agit alors peut-être d'une autre couronne.) souvent constellé des pois jaune (ou blanc). Elle apparaît à la fin de la deuxième période intermédiaire et a longtemps été assimilé a un casque de guerre (le bleu serait alors la couleur du fer). En fait, il s'agit plus vraisemblablement d'une couronne d'apparat symbolisant le triomphe. Peut-être que les pharaons la portaient lors du retour victorieux d'une campagne militaire ou peut-être n'avait elle qu'une valeur symbolique (celle de la renaissance du pharaon lors de son couronnement). On pense que le khépresh devait être en cuir ou en tissus et décorée de disque d'or (les pois jaune).
La titulature de Pharaon
Le Nom d'Horus était inscrit dans le serekh
Le « nom d'Horus » est le plus ancien, les rois des premières dynasties étaient connus sous cette désignation (Horus Djet, Horus Den...}. Ce nom est précédé d'Horus (Hr). Il est écrit dans un serekh. Le serekh est l'ancêtre du cartouche, en forme de façade de palais : Le nom royal est inscrit phonétiquement dans "la cour du palais", fermée par la "façade paliatale rectangulaire", ornée de niches, le faucon (Horus est "juché sur le mur" du palais. Le roi devient le remplaçant terrestre du dieu, et on pourrait le désigner comme « Horus du palais ». Ce nom sert donc à proclamer que pharaon est l'incarnation d'Horus.
Le nom de Nebty
Aussi connu sous "le nom des deux maîtresses" ou "le nom des deux dames". Ce nom sert à définir la nature du pouvoir royal de pharaon. Il le place sous la protection de deux déesse. Nekhbet, le vautour blanc de Haute-Égypte et Ouadjet, le cobra de Basse-Égypte. Ainsi, ce nom est précédé par le hiéroglyphe nebty (ou nubti), c'est à dire des déesses Nekhbet (Nxb.t) et Ouadjet (WaD.t).
Le nom d'Horus d'or
Her-ne-neb
Il est introduit par une image d'Horus assis sur le signe de l'Or, Noub, soit par le signe : Her-ne-neb. Il y a différentes symboliques, certains disent qu'il symbolise peut-être la première contestation du pouvoir et la victoire d'Horus sur Seth, ou qu'il indique les grands principes et le programme du règne à venir...
Le Nysout-Bity
Nysout (le jonc, n(y)-sw.t) représente le sud. Bity (l'abeille, bjty), le nord. Ce nom est suivi d'un nom en rapport avec le dieu Rê et est écrit dans un cartouche. Il sert à définir pharaon comme roi des deux pays. Ce titre signifie "celui qui appartient au jonc et à l'abeille". On compare ce nom à un prénom et Sa-Râ comme un nom propre, celui de la naissance.
Sa-Râ
Il s'agit du nom donné à pharaon le jour de son couronnement. Il rattache charnellement pharaon à la puissance cosmique de l'univers. Il commence par les hiéroglyphes du canard (sa) et le soleil Rê, et est suivi du nom de naissance du pharaon inscrit dans un cartouche : c'est sous ce nom que nous connaissons le mieux les rois d'Egypte
La nature divine de Pharaon
D'après un article de J.-C. GOLVIN et P. MARTINEZ
Pharaon est à la fois dieu et roi humain. Ces deux aspects de sa personnalité sont inextricablement mêlés. Dieu, souvent désigné par l'expression neter nefer , le « dieu parfait », est le fils charnel d'une divinité : à haute époque, du dieu-soleil (Rê), d'Héliopolis, la plus ancienne capitale d'Égypte, et, à partir de la XVIIIème dynastie, du dieu Amon de Thèbes. À l'Ancien Empire, la filiation divine est simplement indiquée par le titre « Fils de Rê », souvent suivi de la précision « de son corps », qui prouve qu'il faut bien interpréter « Fils charnel de Rê » ; au Nouvel Empire, des textes et des représentations décrivent en détail comment le dieu Amon, qui d'ailleurs selon son nom d'Amon-Rê est tenu à cette époque pour une hypostase du dieu Rê, prenait la forme et l'aspect du pharaon régnant pour s'unir charnellement à la reine afin de procréer l'héritier légitime du trône.
C'est sans doute grâce à cette origine divine et au fait qu'un sang divin coule dans les veines de l'enfant royal, garçon ou fille, que, à la différence des autres civilisations antiques, la reine égyptienne peut, le cas échéant, soit exercer la royauté au même titre qu'un mâle, soit transmettre les droits à la couronne à son mari quand il n'est pas héritier légitime. Ces mêmes raisons, et surtout le désir de conserver intacte la pureté du sang divin, expliquent peut-être que le mariage consanguin du pharaon avec une de ses sœurs ou demi-sœurs soit sinon une règle, du moins une pratique très fréquente. Toutefois, on peut aussi expliquer cette coutume, que suivront encore les souverains lagides, en évoquant le désir d'imiter le couple mythique idéal, celui d'Osiris et d'Isis, tous deux enfants du dieu Geb (la Terre) et de la déesse Nout (le Ciel), qui étaient eux-mêmes frère et sœur.
En tant que roi, Pharaon est considéré comme le successeur légitime d'Horus, premier souverain de l'Égypte. De même qu'Horus, dieu-faucon fils d'Osiris et d'Isis, hérita de son père la royauté unifiée de l'Égypte, de même Pharaon est conçu comme l'« Horus vivant », la réincarnation du premier roi mythique. C'est même là son titre le plus ancien. Dès les premières dynasties, à l'époque thinite, le nom du roi est toujours précédé du titre « Horus » : on parle non pas du « pharaon X... », mais de « l'Horus X... » Ce titre subsistera jusqu'à la fin de l'histoire égyptienne, et les souverains lagides ou romains porteront eux aussi leur « nom d'Horus » ; c'est ainsi que l'empereur Auguste se fera appeler « l'Horus, Celui au bras puissant, Le Grand de force ».
La fonction de Pharaon
D'après des articles de wikipedia.org et bubastis.be
Etre Pharaon
Pharaon (dérivation grecque de Per-aâ ou Per-aô, mot désignant à l'origine le palais royal et qui signifie « La grande maison », en transcription scientifique pr r3), était la fonction suprême de l'Égypte antique. Bien plus qu'un roi, le pharaon était à la fois l'administrateur principal, le chef des armées, le premier magistrat et le prêtre suprême de l'Égypte. En effet, pharaon avait une mission à remplir : mettre en oeuvre la règle de Maât sur la terre; c'est à dire assurer l'harmonie entre les hommes et et le ciel, être garant de la morale de son peuple, contribuant ainsi à assurer son éternité.
Dans de nombreux cas, il revenait à pharaonPharaon de choisir seul la politique à mener. En pratique, il déléguait souvent l'exécution de ses décisions à une cohorte de scribes, de conseillers et de chefs.
aux scribes de répertorier les décrets, les transactions, le résultat des récoltes ;
au général des armées d'organiser les campagnes de guerre que le pharaon décide ;
au Vizir de rendre la justice au nom du pharaon ;
au simple prêtre de rendre hommage aux dieux en lieu et place du pharaon ;
au Grand Prêtre d'organiser et de gérer les biens du clergé.
La fonction religieuse
Pour les Égyptiens, le monde est composé d'un ensemble d'entités personnalisées, de forces supranaturelles qui agissent sur toutes les composantes de la nature et qui s'incarnent dans la personne du pharaon : selon la mythologie égyptienne, dans le corps du pharaonpharaon coulerait un sang divin provenant de son ancêtre, le dieu Horus. Pharaon est l'expression quotidienne, l'acteur principal qui peut, par des rituels effectués dans les temples, agir sur ces forces suprnaturelles. C'est donc grâce à lui que chaque jour la course du soleil à lieu, que le Nil inonde les terres à chaque crue, que les semailles et les moissons se succèdent, que la vie se perpétue.
Divinisé, garant du déroulement régulier de l'ordre cosmique par l'acte cultuel qu'il accomplit, le rôle que joue le roi dans le domaine religieux est primordial : il est l'officiant suprême. Les prêtres, répartis dans tous les temples du pays, n'agissent qu'en son nom, par délégation.
La fonction politique
À côté de l'aspect divin se dégage donc le rôle politique du monarque, seul véritable propriétaire du pays, des biens, des hommes voire de l'univers tout entier. Il se doit de maintenir l'unification politique qui remonte aux origines de la royauté. Il est "celui qui tient les Deux Terres dans l'étreinte de ses bras".
L'administration égyptienne est soigneusement organisée selon un système hiérarchisé répartissant les fonctions aux divers échelons : central, provincial et extérieur.
Le palais est le centre administratif du pays. Vaste complexe architectural, il joue non seulement le rôle de lieu d'habitation somptueux pour le roi et sa famille mais aussi de siège de l'administration, de magasin, d'atelier, de dépôt pour les archives de l'État, voire de place forte. C'est de là que le roi, visiblement de manière active, gère les affaires du pays.
Au niveau local, l'Égypte est divisée en provinces appelées nomes, assujetties aux services centraux et dont les administrateurs ont été mis en place par le pharaon.
Le fonctionnement des territoires étrangers dépend également directement de l'administration centrale.
Au départ, les charges importantes étaient réservées à la famille du souverain mais la spécialisation des tâches et le développement croissant de l'administration poussa le roi à déléguer le pouvoir à des personnes qui n'étaient pas de sang royal. La plus haute charge est celle du vizir, représentant et véritable bras droit du souverain, trait d'union entre l'administration centrale et l'administration locale. À partir de lui s'instaure tout un réseau de fonctionnaires, des plus hauts dignitaires jusqu'au simple gratte-papyrus, dans lequel les scribes pouvaient voir un moyen de s'élever dans la hiérarchie sociale. Notons à ce sujet qu'en organisant des écoles de scribes qui assuraient une main d'œuvre indispensable à la bonne marche de son administration, l'État a produit non seulement des fonctionnaires mais également des lettrés qui ont utilisé l'outil mis à leur disposition, à savoir l'écriture, pour diffuser la culture.
Le monarque s'assurait ainsi avec son peuple un contrôle et un lien permanent qui, partant du palais, passait par les nomarques, les chefs des villes et des villages pour aboutir aux couches sociales les moins élevées : ouvriers, artisans et paysans.
Le rôle du pharaon était nécessaire au maintien de l'unité et de la gestion du pays. Pour preuve, à chaque affaiblissement de la monarchie au profit, notamment, des gouverneurs locaux qui profitaient de la situation pour s'assurer davantage de pouvoir, le pays s'est divisé.
Après de longues années de règne (trente ans normalement), le pharaon pouvait organiser une Fête-Sed pour régénérer ses forces et montrer au peuple qu'il était encore capable de gouverner le pays.
Fonction militaire
Ayant pour mission de maintenir Maât et de repousser les forces du mal, le pharaon se doit de protéger son pays contre les invasions étrangères, manifestation du chaos. Secondé par son vizir, il est donc le chef de l'armée et de la diplomatie. S'il délègue une partie de ses pouvoirs dans les domaines politique et religieux, il semble avoir toujours gardé personnellement la conduite de l'armée.
Dans les premiers temps de la monarchie, les domaines royaux et religieux ainsi que les nomarques devaient former leurs propres milices. Au Nouvel Empire, après que le pays eut connu une période de domination étrangère sous les Hyksôs, une hiérarchie militaire rigoureuse (général en chef, généraux, scribes et différents responsables de l'armée) s'est formée. Le pharaon devint alors plus qu'un protecteur, un conquérant dont la mission était d'étendre la puissance de l'Égypte au delà des frontières du pays. En contrepartie, ses sujets se devaient de participer à l'effort militaire d'autant plus que l'incorporation dans l'armée de métier laissait entrevoir une carrière qui pouvait être prometteuse.
Fonction juridique
En tant que garant de l'harmonie universelle, il est tout naturel que la fonction judiciaire incombe également au pharaon.
C'est à lui d'arbitrer les conflits, de faire respecter les lois, les us et coutumes du pays, d'empêcher les abus, de promulguer de nouveaux décrets quand le besoin s'en fait sentir et de diriger l'appareil répressif.
Nous ne possédons pas de codes de lois de l' Égypte ancienne mais nous disposons d'une multitude de textes juridiques : contrats, testaments, minutes de procès, édits, décrets royaux prouvant qu'il existait bien des lois précises servant de référence.
La structure juridique repose sur le vizir qui porte le titre de "prêtre de Maât" et qui dirige une multitude de fonctionnaires œuvrant dans des juridictions couvrant l'ensemble du pays.
Ainsi, il n'existait pas de justice privée en Égypte. Seul le pharaon avait droit de vie et de mort sur ses sujets mais ne pouvait en user de manière arbitraire. Il devait se conformer aux lois. Quant aux gens du peuple, même de rang social peu élevé, ils pouvaient espérer faire valoir leurs droits.
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